Un migrant égyptien est mort après avoir reçu des balles de la police française qui tentait d’arrêter une camionnette qui avait forcé les contrôles d’immigration à la frontière italienne, ont déclaré les procureurs jeudi.
La question des violences policières a été propulsée au cœur d’une bataille serrée pour les élections législatives françaises après une série de décès causés par la police ces derniers mois.
L’Egyptien de 35 ans « est décédé hier (mercredi) en début de soirée », a déclaré à l’AFP la procureure adjointe de Nice, Parvine Derivery.
Les autorités italiennes avaient prévenu qu’une camionnette transportant des migrants clandestins se trouvait dans la ville de Sospel, du côté français de la frontière avec l’Italie.
La police des frontières française a poursuivi la camionnette après qu’elle a refusé de s’arrêter jusqu’à ce qu’une autre équipe de police intervienne à 30 km de là.
Selon la police, la camionnette a accéléré dans leur direction, ce qui a poussé un policier à faire usage de son arme à quatre reprises pour arrêter le véhicule.
La camionnette a ensuite été retrouvée abandonnée à Nice, après que le conducteur et deux passagers ont pris la fuite.
Cinq migrants ont été retrouvés dans le camion, dont l’Égyptien blessé par une balle à la tête qui a été transféré d’urgence dans un hôpital voisin.
Plus tôt ce mois-ci, la police a abattu une femme dans une voiture dans le nord de Paris après que le véhicule ne s’est pas arrêté lorsqu’il a été sommé par les agents et qu’il aurait ensuite roulé vers eux à grande vitesse.
Quelques heures après la réélection du président Emmanuel Macron, le 24 avril, la police a abattu deux hommes qui les ont dépassés en voiture dans l’espoir d’échapper aux contrôles.