2 juin 2023

Les mesures sur lesquelles Macron mise pour lutter contre la crise du coût de la vie

Alors que les prix des produits de première nécessité et du carburant continuent d’augmenter en France, le président Emmanuel Macron envisage d’introduire ou d’étendre une série de mesures visant à alléger le fardeau des ménages.

À un mois des élections législatives (du 12 au 19 juin) et alors que la démission du Premier ministre Jean Castex est attendue de manière imminente, le porte-parole du gouvernement actuel de Macron, Gabriel Attal, a énuméré quelques mesures qu’il prendrait pour lutter contre l’inflation et la hausse du coût de la vie.

Ces mesures dépendront bien sûr de l’obtention par le groupe de Macron d’une majorité au Parlement.

Le projet de loi, qui porterait sur le pouvoir d’achat des ménages, serait présenté au Parlement « dès que les députés seront élus », a promis dimanche dernier l’actuel président de l’Assemblée nationale et allié de Macron, Richard Ferrand.

Après la réunion du Conseil des ministres de mercredi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a mentionné quelques mesures que le nouveau gouvernement – une fois qu’il aura été nommé – cherchera à faire adopter.

Voici ce qu’ils ont proposé jusqu’à présent :

Prolonger le plafonnement actuel des prix de l’énergie jusqu’à la fin de 2022

En septembre 2021, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la mise en place d’un « bouclier tarifaire » pour protéger les ménages français des hausses globales des tarifs de l’électricité. La hausse des prix prévue pour février 2022 était plafonnée à quatre pour cent, ce qui devrait être prolongé jusqu’à la fin de 2022.

Prolongation de la remise de 0,15 à 0,18 € par litre de carburant, pour faire face à la hausse du prix du carburant

Depuis le 1er avril, le gouvernement français offre une remise de 0,15 à 0,18 € par litre de carburant pour compenser la flambée des prix du carburant. Cette mesure, qui a coûté un peu plus de 2 milliards d’euros au gouvernement français, ne devait être en vigueur que pendant quatre mois (elle devait initialement prendre fin en août 2022). Elle a également vocation à être prolongée après les prochaines élections législatives. Il est également question de créer un dispositif d’aide supplémentaire spécifique aux travailleurs qui parcourent de longues distances pour se rendre au bureau.

Suppression de la « taxe audiovisuelle ».

Tout résident qui possède un téléviseur ou un « appareil équivalent » est tenu de payer une redevance audiovisuelle.

L’argent de cette taxe est utilisé pour financer les chaînes de télévision et de radio publiques. Pendant la campagne électorale, le président Macron a promis de supprimer cette taxe s’il était réélu.

Triplement du plafond de la prime « Macron

Il s’agit de la prime non imposable que les entreprises peuvent choisir d’offrir aux employés qui gagnent moins que le salaire minimum triplé. Le gouvernement propose aujourd’hui de tripler le plafond initial de cette prime, qui était auparavant fixé à 1 000 €. Il pourrait passer à 2 000 €, voire à 6 000 € pour les entreprises de moins de 50 salariés.

Indexer les pensions, pour qu’elles reflètent mieux l’augmentation du coût de la vie

Pendant sa campagne, M. Macron a évoqué l’ajustement des pensions des retraités en fonction de l’inflation. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, l’a qualifié de « mesure urgente » pour augmenter le pouvoir d’achat des Français âgés.

Créer un bon d’alimentation pour les ménages les plus modestes

Autre promesse de campagne de Macron, cette mesure serait spécifiquement destinée à aider les ménages à faibles revenus et les travailleurs indépendants à lutter contre la hausse des prix à l’épicerie. Cela pourrait représenter entre 50 et 60 euros par mois.

Au final, la mise en œuvre de la loi de renforcement du pouvoir d’achat des ménages dépendra des résultats des législatives. Les derniers sondages indiquent que la coalition Ensemble des Présidents remportera, selon les estimations, entre 300 et 350 sièges, ce qui représente une majorité absolue. En revanche, la coalition de la Gauche unie (Nupes) arriverait en deuxième position avec 105 à 168 sièges, tandis que le Rassemblement national et les Républicains seraient respectivement à la traîne.

Mais qu’en est-il des autres partis ?

Jean-Luc Mélenchon a fait campagne pour le 3e tour (élections législatives) en proposant de baisser la TVA (la « taxe sur la valeur ajoutée » ou taxe sur les biens et services qui existe dans l’Union européenne) et de fixer les prix de certains produits. Certains des co-candidats de Mélenchon au sein de la coalition de gauche ont proposé des changements plus radicaux, comme une proposition d’indexation des salaires proportionnelle à la hausse de l’inflation. Pendant ce temps, Marine Le Pen a déclaré son opposition aux plans du gouvernement de Macron, arguant qu’ils soutiennent les personnes déjà privilégiées, et que son parti travaillerait pour « défendre le travail et le pouvoir d’achat. »

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